La banque HSBC vient de réaliser une nouvelle étude mondiale en janvier 2016 sur la retraite afin de déterminer comment les actifs, et particulièrement les français, voient leur retraite et se projettent dans l’avenir (ce baromètre a été réalisé à partir de données récoltées dans une quinzaine de pays auprès de 18 000 personnes).
De fait il ressort que les actifs français « attendent avec impatience la retraite » car elle est vue comme l’occasion de voyager (pour 50 % d’entre eux), passer du temps en famille (33 %), s’occuper de soi (13 %) etc. Résultat 77 % des français interrogés âgés de 45 ans ou plus ont exprimé le souhait, s’ils le pouvaient, de liquider leurs pensions de retraite dans les 5 ans. La proportion de femme est d’ailleurs plus importante (80 %) que les hommes (74 %). Au delà des aspects positifs du départ, les actifs soulignent également les difficultés qu’ils rencontrent dans leur vie professionnelle pour motiver leur réponse : la routine (34 %) et l’impact sur leur santé physique et mentale (25 %) sont le plus souvent évoqués.
Ils voient également leur vie sociale s’améliorer au regard notamment de :
- la relation avec les amis (22 % pensent qu’elle va s’améliorer contre seulement 5 % qui pensent le contraire)
- la relation avec le conjoint (18 % contre 3 %)
- la vie sociale en général (26 % contre 16 %)
Seul la santé et le niveau de vie apparaît comme une inquiétude importante à leurs yeux. Pour la première, 44 % craignent une dégradation de leur état alors que 12 % apparaissent sereins. Pour le second c’est 48 % des sondés qui craignent une baisse de leurs revenus (contre seulement 17 % qui prévoient une amélioration). Et malheureusement cela se vérifie dans les faits puisque l’étude affirme que 35 % des retraités interrogés disent avoir vu leur santé se dégrader (avec une proportion plus importante chez les femmes, 41 % contre 28 % chez les hommes) et 52 % leur niveau de vie baisser (avec un rapport de 63 % pour les femmes et 40 % pour les hommes).
La population des actifs français, en comparaison de la moyenne mondiale, n’épargne pas beaucoup pour sa retraite. Parmi les raisons invoquées par les sondés, on retrouve principalement l’achat d’une résidence principale (51 %) et les frais d’éducation des enfants (38 %). Autre problématique : il ressort de l’étude qu’environ 76 % des actifs n’ont aucune idée du montant de leurs futurs dépenses à la retraite, particulièrement sur l’aspect santé (les femmes, 80 %, sont plus inquiètes que les hommes, 72 %, à ce sujet).
Pour conclure, les actifs ne sont pas non plus « complètement déconnectés » de la réalité puisque 48 % des personnes interrogées prévoient «une dégradation de leur situation financière à la retraite». «Un Français sur 10 déclare qu’il ne sera jamais en mesure de prendre une retraite définitive« , ce qui rejoint les statistiques réalisées dans les autres pays de l’étude.
Source : lefigaro.fr