À son tour, le Sénat a évoqué par l’intermédiaire de sa Commission des affaires sociales la nécessité de relever l’âge de la retraite afin de pallier au déficit financier des régimes français. Ce relèvement devra être progressif sur le modèle de la précédente réforme de 2010.
La Commission des affaires sociales du Sénat a publié un communiqué le 15 juillet 2015 dans lequel elle préconise de relever l’âge de la retraite de 62 à 64 ans, “seule mesure capable de restaurer l’équilibre financier des régimes”.
Cette hausse devrait être réalisée progressivement comme lors du dernier relèvement de l’âge prévu par la réforme des retraites de 2010 : l’âge légal sera définitivement fixé à 62 ans en 2017. Il passerait ensuite à 62 ans et 5 mois en 2018 puis 62 ans et 10 mois en 2019. Ensuite le rythme ralentirait pour atteindre 64 ans en 2024.
La volonté de continuer à relever l’âge de la retraite ne date pas d’hier : L’année passée déjà la commission avait tenté de faire passer une mesure similaire par voie d’amendement dans le Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2015.
Elle s’appuie sur une série de rapports alarmants qui pointent notamment du doigt l’insuffisance de la dernière réforme des retraites de 2014. Afin d’éviter une nouvelle hausse des cotisations et de ne pas réduire encore le montant des prestations vieillesse versées, seul le recul de l’âge serait « susceptible de produire un impact suffisamment significatif”.
Cette position se rapproche de celle d’un certain nombre d’hommes politiques qui ont se sont récemment déclarés prêts (notamment Messieurs Sarkozy, Fillon et Jupé), s’ils sont élus président de la République lors des prochaines élections en 2017, à relever l’âge de la retraite jusqu’à 64 voir 65 ans (https://www.audit-retraite.fr/actualites/reforme-retraite-2017/).
Affaire à suivre…