L’épargne retraite souffre d’un « défaut de publicité » auprès des français selon un récent sondage. Il est pourtant nécessaire de s’y intéresser compte tenu du désengagement progressif de l’État sur les retraites obligatoires par répartition…
Malgré une montée en charge importante depuis plusieurs années, l’épargne retraite reste un dispositif globalement méconnu par les français. C’est ce qui ressort d’une étude Opinion Way publiée le 17 février 2016 et réalisée auprès d’un échantillon de 1 000 personnes âgés de 25 ans ou plus. Ainsi sur la population interrogée, près de la moitié (44 %) déclare « ignorer ce qu’est un PERCO« . Les chiffres sont encore plus parlant s’agissant de dispositifs plus anonymes et réservés généralement à certaines catégories de population (les cadres, les travailleurs non-salariés etc) comme les contrats Madelin (64 % ne savent pas ce que c’est) et les régimes « article 83 » ou régimes par capitalisation (69 %).
Au delà du niveau d’information des français sur l’épargne retraite, c’est le ratio de personnes interrogées qui déclarent connaître ces dispositifs et qui y souscrivent effectivement qui est préoccupant. Ainsi, si l’on prend l’exemple du PERP (plan épargne retraite ouvert à tous, actifs comme inactifs), près de 69 % des sondés déclarent connaître son existence mais seulement 9 % y ont adhéré… Une proportion extrêmement faible si on la compare avec le livret A, connu de 96 % des sondés et possédé par 85 % d’entre eux, ou avec l’Assurance vie pour laquelle 56% des sondés « jugent suffisantes les informations mises à leur disposition ».
En général, il apparaît que les sondés trouvent « compliqué de trouver des informations sur les produits d’épargne (55%) ; ils se plaignent d’avoir du mal à s’y retrouver parmi tous les dispositifs, disent avoir besoin de conseils sur les bons placements etc. Pourtant, seulement 39% d’entre eux s’estiment mal informés !
L’épargne retraite apparaît pourtant comme indispensable de nos jours puisqu’on constate une diminution progressive des montants perçus au titre des régimes de retraite obligatoires (base et complémentaire). C’est d’ailleurs l’avis de 47 % des personnes interrogées au cours de cette étude.
Source : senioractu.com